vendredi 8 mars 2013

Le voyage, le concert et la pédagogie.

Gens,

est-ce que l'Homme Susceptible vous manque ?
est-ce que vous avez trop envie de savoir comment je me suis retrouvée au milieu d'un CONCERT et de quelle sorte je l'ai vécue ?
est-ce que ça vous intéresse de savoir comment parfois les professeurs de la grande école se trouvent être les plus beaux spécimen d'amour-création du monde ?

(Si vous avez répondu oui, cette note de blogue va grandement vous passionner, sinon, je vous invite à faire des crêpes)

Mais d'abord je commence par vous raconter Strasbourg et tout le voyage et tout.
Alors genre le matin du vendredi l'Elfe et moi on se lève tôt, on fait nos bagages (ouais, le matin avant l'train, on est comme ça nous) puis direction la gare pour direction le train pour direction Nancy.

Comment vous dire ?
N'y allez pas. Bon j'y suis restée 4h c'est tout, certes. Il faisait un temps gris, certes. Mais... nan, c'est beaucoup trop moche. On se croirait dans une énorme caserne gigantesque beaucoup trop grande, la librairie du musée des beaux-arts est absolument NULLE et leur place principale est remplie de dorure bling-bling à gerber.
Bon, on n'est pas parti au jardin à la con là, mais moi ça m'a pas donnée envie d'y retourner quoi qu'il arrive. Même si l'Elfe a trouvé des cartouches de jeu Pokemon pas bien chère et même s'il y avait des trucs sympas dans la partie récente du musée des beaux arts (Je suis rentrée en vraie dans une boîte de Yayoi Kusama - EXCITATION SUPRÊME).
(Vous connaissez peut-être, c'est une demoiselle japonaise qui vit dans un hôpital psychiatrique et passe sa vie à faire des points #biographie #concept
Et donc le principe de sa boîte, c'est tu rentres dans une boîte (huhu) où qu'il y a une planche en bois au sol, de part et d'autres de l'eau, des miroirs au plafond et aux murs et des petites lumières partout. Donc les petites lumières elles se réfléchissent partout partout et tu te crois tellement dans l'univers galactique que tu jouis trop.)

La dame dans sa boîte
Bon bref. Après être passé dans un bar pour adolescent au ski (je peux pas vous expliquer mieux le concept de ce bar) pour boire un jus d'orange pressé pour moi et une bière dégueulasse pour l'Elfe, nous nous sommes à nouveau inséré dans un train. Direction Lunéville.

Lunéville. lol.
Mais bon en fait on a pas du tout visiter Lunéville parce que j'étais là pour un interviouve pour mon mémoire (sur les pédés, comme dirait mon vieux père) (alors que pas du tout tu vois, je rappelle que mon dada c'est LA TRANSIDENTITE - mais je vais en reparler tout à l'heure). L'interviouve il s'est très bien passé alors j'étais bien heureuse. Puis nous sommes repartis illico presto direction Strasbourg (enfin!).

Nous avons donc passé deux jours là-bas. Le premier pour visiter la ville allègrement  le second pour visiter quelques musées (deux) et faire d'autres interviouves.
Eh bah Strasbourg c'est juste trop beau, et quand je serai vieille peut-être je viendrais vieillir là même. Ils ont un musée d'art moderne et contemporain qui est très très bien (avec une bonne librairie dedans !), un musée des animaux empaillés qui est SOMPTUEUX, des maisons belles partout, de l'eau belle partout, des pavés magnifique. Bref. Adjugé vendu. J'ai même acheté un somptueux pull à paillette là-bas.

Et aussi ils ont aussi une antiquaire farfelue qui vend des bébé chats dans du formol. Je ne regrette qu'une chose, de ne pas avoir demandé le prix pour vous le communiquer.

Et même qu'on a bien mangé, même si j'ai plus souvent mangé végétarien que végétalien. Mais peu importe.
Par contre deux choses très étranges à Strasbourg :
1. Quand tu commande une tarte à l'oignon, on te sert une quiche lorraine. Mais quand tu inscrits "tarte à l'oignon" dans le moteur de recherche du web gogol, tu ne vois que des quiches lorraine. Est-ce qu'il n'y a que les vegan pour savoir vraiment ce qu'est une tarte à l'oignon ?! Genre, AVEC QUE DES OIGNONS.
2. Ils ont une espèce de sélection musicale un peu farfelue dans les endroits publics. Une fois on a bu une bière dans un endroit (je voulais pas mais on s'est mal compris et en plus c'était dégueulasse même si on s'est fait servir par Marion Cotillard) et la musique était tellement tellement tellement dérimante, j'ai cru qu'on allait se séparer et que le générique allait arriver. Et aussi la fois où on a mangé un kebab (enfin, l'Elfe hein) (d'ailleurs il a appris après qu'il venait de bouffer un kebab au veau-de-lait - autant de dire la pire chose abominable du monde au niveau de l'industrie de la viande) bah bref, c'était pareil, musique de mort-rupture-dépression.

Mais sinon c'était très bien et tout.

Sinon, hier soir, j'étais au milieu d'un concert. J'ai pas tout compris.
Bon, la musique elle était bien, rapport que il y avait quatre groupes qui jouait en même temps, dont deux qui était vraiment choupi (j'ai pas bien retenu, je crois que ceux que j'aimais bien c'était Marvin et Papier Tigre - l'Elfe il confirmera). Bon.
Quand même j'arrive vraiment pas à comprendre les gens qui se tortillent comme des vers de terre hein. Ils ont l'air sacrément con quoi. Pis c'est pas naturel tout ça. Moi j'comprends pas.
Bon, après avec pleins de blé liquide dans le corps, peut-être que c'est différent. Je ne sais point. De toute façon j'étais sobre.
Bon, par contre Nadhir était pas vraiment sobre tu vois. Dans le genre je roule des pelles à tout le monde et je pogote avec des individus étrangers : 10/10 !
Je crois que la soirée était quand même chouette. De toute façon, on est rentré à vélo. Ça rend tout fabuleux le vélo.

Oh ! Et sinon ce wiken, genre samedi-là, à seize heure, je vais devenir un garçon !
Il y a une asso lyonnaise (genre à la sauce féministe-gouine-queer-obsédées-sexuelles-etc.) qui fait un atelier de DragKing où qu'on peut se transformer en homme.
Ça doit être compliqué. Genre arrêter de bouger les bras là, et arrêter de sourire, et avoir des poils sur le corps et tout. Bon. J'ai déjà mon prénom (Valentin), j'ai plus qu'à trouver mon style et les fringues qui vont avec... Là c'est déjà plus compliqué. Si j'y arrive (et si je suis beau) je vous montrerais une photographie.

Bon, je vais maintenant vous raconter comment parfois les professeurs de la grande école se trouvent être les plus beaux spécimen d'amour-création du monde et aussi des nouvelles drôle d'avec l'Homme Susceptible.

Je commence par lui.
Alors hier, j'étais dans le cours-où-on-parle-de-notre-mémoire et à la pause, je papote avec le professeur Hugh Grant (si). Et là, je ne sais guère comment, on parle d'un cours de l'Homme Susceptible. Et moi, il faut savoir que le matin, je m'étais fait tatoué au stylo bille un gros coeur sur l'épaule, avec écrit dedans le prénom de l'Homme Susceptible. Et donc je tapote sur l'épaule de Hugh Grant et je dis "hé, t'as vu ?!" en montrant mon épaule avec le tatoo de l'amour. Lui, évidemment, il ri comme un épouvantail !
Et alors là, il me propose une petite folie à laquelle je n'ai su résister. Il me dit "oh, je peux le prendre en photo pour lui montrer ?!". Bah, OUI, grand fou !
C'est donc ainsi qu'Hugh Grant s'est retrouvé à prendre mon bras en photo avec son téléphone du futur, et à envoyé illico-presto un MMS à l'Homme Susceptible, accompagné de la petite indication "d'une étudiante qui te veut du bien". J'ai ri comme une autruche.

Quelques minutes plus tard, l'Homme Susceptible a répondu. "Bise à toi et bise à elle".
Plus beau jour de ma vie au moins.

Sinon dernière chose : les professeurs de l'amour et du bien sur Terre.

D'abord un détail :
Mercredi, petit cours sur l'identité de genre tout ça (mon dada donc). Et c'est un cours où il y a pleins de gens de pleins de disciplines différentes, un peu comme une option quoi. Et donc à ce cours on parle de LA BIOLOGIE ! Et la prof démonte un à un tous les arguments des gens qui disent "dans la vie, il n'y a que deux sexes". Parce que biologiquement, c'est juste ARCHI FAUX ! (Mais je sais que certains et certaines d'entre vous y croient encore donc bon...). Bref. Et à la toute fin, une étudiante pose une questions sur les opérations de ré-assignations sexuelles des adultes (en gros quand tu veux genre transformer ta bite en vagin par exemple) et là, PAILLETTES DANS MON COEUR : la prof, voyant mes yeux briller et connaissant mes positions théoriques et tout ça me dit "beh je te laisse répondre".
J'AI RÉPONDU A LA QUESTION D'UNE ETUDIANTE !! Si ça c'est pas de la reconnaissance suprême à base de chantilly à la paillette, c'est quoi s'teuplait ?!

Ça me fait penser à ma copine-prof qui elle par contre a sous-entendu en pleine réunion pour mon futur diplôme que "c'est pas parce que ça fait trois ans que je suis sur un terrain que je connais tout de ce terrain". Ce à quoi je me suis vachement offusquée rapport que je sais très bien que c'est l'impression que je donne mais je suis bien sûre d'un truc, c'est que je sais que dalle et que j'ai toujours à apprendre.
Par contre, ce que j'ai pas tout de suite fait monter à ma cervelle, et que j'aurai dû lui répondre quand même c'est que non, je ne sais pas tout mais c'est pas pour ça qu'il faut rabaisser ce que je sais. Parce que je suis désolée, mais SI, j'ai un savoir que certainEs n'ont pas. Je suis désolée mais je suis bien plus au fait de la transidentité qu'un paquet de gens ET MÊME qu'un paquet d'universitaire. Et ça, on a pas à me l'enlever, merde-à-la-fin !
Non, c'est vrai quoi, non ?!

Bon, et dernière chose (et la plus trognonne en même temps) : les profs de la perfection de la pédagogie.

Mercredi, j'ai cours avec des gens de la promo plus jeune que nous pour rattraper un truc que j'ai pas bien voulu avoir l'année dernière. Bref. Et dans ce petit cours, c'est le même prof que j'ai pour mon cours de mémoire, c'est le mec qui fait des câlins aux poteaux. Donc voilà, pour ce cours de mémoire, j'ai deux profs : Hugh Grant et le prof qui fait des calins aux poteaux. Bon.
Et à la pause là, le prof qui fait des calins aux poteaux me dit que, quand même, j'ai toujours pas rendu mon devoir que je devais rendre le 9 janvier. (Oui oui, tu as bien lu).
Et donc je lui ai expliqué que le devoir était commencé (ce qui est vrai), presque fini (ce qui est vrai) mais que j'y arrivais pas. Que j'avais peur du jugement sur mon travail et surtout que comme c'était important pour moi, j'arrivais à rendre un produit fini. Justement parce que j'aime pas arrêter ma pensé et ma réflexion, surtout sur ce sujet (n'en déplaise à ma prof-copine). J'ai dis que j'avais vraiment des difficultés quoi.

Et là, vous allez voir comme cet homme est bon et comme ces deux profs sont merveilleux et me donne des larmes et des paillettes.

Le prof qui fait des calins aux poteaux a téléphoné le soir à Hugh Grant, et ils ont discuté ensemble de qu'est-ce qu'ils pouvait bien faire. Et le lendemain, quand j'ai eu cours pour mon mémoire avec Hugh Grant, beh voilà ce qu'il s'est passé :

Il était prévu que j'intervienne la première heure, pour dire où j'en suis. J'ai donc passé un petit reportage vidéo, montré un extrait d'interviouve, et présenté le site de l'asso sur laquelle je fais mon mémoire. On en a parlé, tous en coeur et c'était chouette. Et là, au lieu de continuer la deuxième partie de séance sur un autre individu, Hugh Grant (qui a décidé ça avec son complice) a proposé un "atelier d'écriture". C'est à dire que les gens se sont mis en trois groupes, et ils devaient proposer une question/problématique ainsi que des pistes de reflexion. En gros, faire un plan d'analyse et trouver une problématique pour moi.
Moi pendant ce temps là, j'écrivais au tableau les mots à retenir (genre les dates-clefs, le nom des gens et des assos) et ensuite, je passais de groupe en groupe s'il avait des questions. MEILLEUR MOMENT.
Et à la fin on a parlé ensemble de ce que les gens ont dit et tout. En gros, tout le monde a travaillé "pour moi". Et j'étais tellement heureuse.

Et surtout, c'était beaucoup trop mignon parce qu'ils ont tou.te.s joué le jeu sans poser de questions et sans râler et même que je crois que tout le monde a compris l'histoire du mot transsexuel et transgenre et transexuée et MÊME (et ça c'est la reconnaissance suprême) je leur ai dit que moi j'aimais pas ces mots et que dans mon mémoire j'en utilisais un autre (une vague histoire de concept théorique et de politique) et beh ils ont tou.te.s utilisé ce mot. Alors qu'il n'a aucune légitimité universitaire mais que c'est celui que je me sers dans mon devoir.
Moi franchement, j'étais joie et paillettes et amour.

La vie est beaucoup trop belle.

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